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AVC AU BOUT D’UN GOUMIN

AVC AU BOUT D’UN GOUMIN

  Marié depuis quelques années à Aurélie, Alphonse découvrait le vrai visage de sa femme. Après qu’elle lui a donné trois enfants, elle devint complètement une autre personne, refusant de remplir son devoir conjugal. Toutes les nuits, son épouse l’évitait. Et quand, revenue d’une ballade nocturne elle venait se coucher tardivement à côté de lui, elle le repoussait quand il voulait grimper.

– «Qu’as-tu, Aurélie ? Ça fait cinq mois que tu me « sèvres », se plaignait-il. Ça devient difficile pour moi. Je ne peux plus supporter. »

– «Il va falloir que tu fasses avec, Alphonse. En réalité, j’ai une longue période de purification religieuse à respecter. »

– «Purification religieuse ? C’est quoi ça ? »

– «C’est se rapprocher de Dieu à travers l’abstinence. »

– «Moi, je ne peux pas. »

– «Alors tant pis ! Je ne peux pas te mettre devant Dieu. »

   Aurélie faisait croire à son mari qu’elle se rendait dans un temple pour prier. Un jour qu’elle lui dit qu’elle partait à la prière, il la suivit en catimini et découvrit, à sa grande stupeur, qu’elle rejoignait un amant avec qui elle alla passer du temps à l’hôtel LCB. Dans une chambre de cet hôtel, Aurélie se donna entièrement à son amant, lequel était heureux en faisant un constat :

– «Tu me donnes du bonheur, chérie. Dix jours que nous ne nous sommes pas vus, et je suis rassuré de ta fidélité. Je suis convaincu que tu n’as pas couché avec ton mari comme je te l’ai ordonné. Ton truc-là, ça serre comme ça. Y a pas plus grande preuve de fidélité que ça. Tu es un amour. »

– «Tu as vu non, bébé Jonas. Tu es mon dieu sur terre. Je t’ai dit que je suis entièrement à toi. Mon mari ne va plus jamais me toucher. Vas-y, framponne-moi de façon rocambolesque. C’est pour toi, y a pas quelqu’un. »

   Jonas framponnait, tandis qu’Alphonse, l’homme qu’il cocufiait, était dehors, en train de se lamenter. Le pauvre cocu. Il savait à présent que les motifs religieux évoqués par son épouse pour ses sorties de nuit, n’étaient que des alibis farfelus pour lui faire un «tapé dos.»  Alphonse, pour en avoir le cœur net sur la supercherie de sa femme, fit irruption dans l’hôtel en menaçant le gérant :

– «Ma femme est dans l’une de vos chambres. Voici sa photo. Nous sommes mariés légalement. Soit vous m’envoyez là où elle est où je fais un scandale ici ! »

  Quand Alphonse ouvrit brusquement la porte, il trouva son épouse en position de levrette : « Vas-y, je suis à toi bébé Jonas. Framponne-moi ! soupirait-elle. »
**
Dévasté, anéanti, goumintisé, Alphonse confia à son père tout son chagrin d’amour. Le  cas était tellement grave que le patriarche lui conseilla la séparation. L’infidélité d’une femme est tellement difficile à supporter pour un homme ! Quant à Aurélie, prise la main dans le sac, elle assumait son choix, surtout que Jonas avait promis de l’épouser après l’aboutissement du divorce. Répudiée de son foyer, Aurélie abandonna ses enfants avec son mari… Et alors qu’ils étaient separés de corps depuis quelques mois, il eut un événement assez brusque et inattendu : Alphonse le cocu décéda des suites d’un AVC. Les interprétations allaient bon train dans sa famille, d’aucuns disant que seule l’infidélité de sa femme a pu avoir raison de lui. Qu’en pensez-vous ?
***
Pendant que le corps d’Alphonse était encore à la morgue, Aurélie se retrouva comme d’accoutumée, en toute intimité avec son amant :

– «Bébé Jonas, nous avons roue libre, lui dit-elle en l’enlaçant. Maintenant que mon mari est mort, il est temps de penser à notre mariage. »

  Jonas balaya les mains de sa chérie de dessus ses épaules :

– «Qu’est-ce que tu racontes, moi, t’épouser ? Pour que tu me trompes comme tu le faisais pour ton mari ? »

– «😳»

– «Ne me regarde pas avec ces yeux de hibou ! Si je suis avec toi, c’est juste pour jouer. Et puis, alors que ton mari est parti, tu devrais plutôt songer à l’avenir de tes enfants qu’à te prendre un deuxième mari que tu vas certainement encore cocufier. Où vont tes gosses. Chez tes oncles paternels ? Maternels ? Où vont-ils rester avec toi. Voici ce qui doit te préoccuper au lieu de privilégier les dessous de ceinture. »

– «Jonas, tu es cruel !»

– «Pas plus que toi, bébé…»

Louis-César BANCÉ

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