À Daoukro, se sont tenues au cours de la journée de ce samedi 21 novembre, les obsèques de N’Guessan Koffi Toussaint et de Kouassi Yao Jean, deux manifestants anti-3ème mandat tombés lors des conflits intercommunautaires advenus dans la ville le 09 novembre.

La préfète de la région, madame Julie Aka, naturellement la représentante du chef de l’État, présente à ces funérailles, s’est vu mépriser par un public en colère qui a demandé à l’unisson son départ. Il fallut l’intervention du général Ouassenan Koné pour calmer les ardeurs des jeunes, à travers un discours pacifique. Cependant, avant de quitter la morgue pour le cimetière, ces derniers n’ont pas pu s’empêcher de lorgner la préfète en murmurant à son égard des imprécations.

Sur les réseaux sociaux les commentaires vont bon train. D’un côté on impute au pouvoir les victimes de la crise électorale, du fait de son troisième mandat controversé. Et d’un autre côté c’est l’opposition qui en est responsable en raison de sa désobéissance civile qui a ordonné à ses militants d’empêcher la tenue du scrutin par tous les moyens.

N’guessan Koffi Toussaint, enterré ce samedi 21 novembre, laisse derrière lui deux enfants dont le dernier n’a que 3 ans. Que ce soit le pouvoir ou l’opposition ou tous les deux ensemble, qu’ils s’arrangent comme ils le voudraient, mais il serait souhaitable que le petit orphelin ne manque pas de lait jusqu’à sa maturité. Il n’a pas demandé à la politique de lui arracher son père.

Louis-César BANCÉ