Madame Gbogbou a un terrain à Songon qu’elle désire mettre en valeur. Elle discute avec monsieur Yao, qui la rassure qu’il peut effectuer les travaux de la fondation. Les deux parties tombent d’accord sur un montant de 2.800.000 francs pour démarrer le chantier. La cliente donne l’argent en liquide à monsieur Yao qui, au lieu de respecter son contrat, préfère jouer à la fripouillerie. Il ne fera rien sur le terrain de Songon, envoyant la jeune femme tourner en bourrique. Celle-ci porte plainte et l’affaire se retrouve en jugement au Tribunal d’Abidjan Plateau le mardi 22 Décembre 2020, où le prévenu bégaye quand on l’interroge sur ce qu’il a fait de l’argent de la plaignante. Où sont partis les 2.800.000 francs ?

• Mais pourquoi vous êtes comme ça même ? s’énerve le juge. La dame vous fait confiance, pour réaliser ses travaux et tout ce que vous trouvez à faire c’est de bouffer son argent ?

Monsieur Yao n’a de mot que pardon. Il rappelle au magistrat que ses parents ont remboursé 500.000 francs à madame Gbogbou et qu’il reste à lui devoir 2.300.000 francs, qu’il compte rembourser. Le juge le condamne à 3 mois d’emprisonnement, à 50.000 francs d’amende, disant qu’il a été clément à cause du petit effort de la famille qui doit se poursuivre afin que celle qui ne demande qu’à construire sa maison entre dans ses fonds.

Fhum, Abidjan est risqué hein. Tu veux acheter terrain, y a risque que tu te fasses  »maloniser ». Tu veux construire maison aussi un  »malo va mettre feu dans ton jeton ». C’est pas mieux les scientifiques vont inventer appareil qui va nous aider à détecter les  »malos » ?

Louis-César BANCÉ