À Nabankaha dans le département de Ferkéssedougou, c’est un chef pas du tout comme les autres, qui règne depuis une quinzaine d’années, sur ce village d’une centaine d’habitants.

« Le bouc qu’on a gardé, c’est lui le chef du Village. Nous le considérons comme un homme. Si demain, il n’est pas là, il faut chercher un autre. Il y a ses enfants, on peut mettre un et puis lui, il va partir… Si on n’avait pas mis ce bouc là, les génies vont nous fatiguer » a déclaré Sagamougou Silué, natif du village et qui assure le rôle de notable.

Selon les populations, l’animal veille sur le village. C’est le garant même de la tradition.
Pour les fils de Nabankaha, c’est un honneur d’avoir un bouc comme chef, chose qu’ils souhaitent voir dans tous les villages de la Côte d’Ivoire.

Là-bas au moins, il n’y aura jamais de palabres pour la succession du chef.
Sinon, si c’est chez moi quelque part là-bas là, y a longtemps soupe bien pimentée est passée par là, dêh !

Jocelyne ozouah Souhainé