J’ai fait une demande de renouvellement de la plaque d’immatriculation de ma voiture depuis le 2 juin 2021, en m’acquittant de la somme de 17.500 francs. Sur le reçu, il est mentionné que la réception de la plaque se ferait le 11 juin 2021, soit 9 jours après ma requête. Mais, contre toute attente et après des dates de prorogation aberrante, je n’ai toujours pas ma plaque d’immatriculation alors que nous avons même abordé une nouvelle année et que nous sommes en février 2022 ! Faut-il un siècle pour obtenir ce petit métal rectangulaire ? Il me semble que oui, et c’est bien dommage.

Car selon des témoignages concordants de certains usagers routiers, avec la SICTA, il ne suffit pas seulement de payer les frais légaux pour l’immatriculation et espérer la détenir dans le temps requis. Alassane, un peintre exerçant à Marcory, m’a dit ceci en septembre de l’an dernier : « C’est la SICTA tu attends pour avoir ta plaque d’immatriculation ? C’est que tu vas durer ici dèh ! Moi, c’est comme ça qu’elle m’a fait tourner en bourrique avec ses ajournements à n’en point finir. J’ai mis presqu’un an à patienter. Et un jour, on m’a fait savoir qu’il faut glisser quelque chose pour mouiller la gorge de certains gars de la SICTA. Je leur ai donné 30.000 francs, et ma plaque est sortie le même jour ! »

Un transporteur de Yopougon, témoigne, qu’il est lui, en attente de sa plaque depuis 3 ans et qu’il lui a été dit qu’il lui faut donner un dessous de table avant d’avoir gain de cause; ce qu’il n’est pas prêt à faire.

Des vétérans du transport, que j’ai interrogés, me confirment que la SICTA serait une société corrompue et qu’on n’y obtient pas sa plaque d’immatriculation rien qu’à partir des frais légaux. Dans ce cas, ne vaudrait-il pas mieux pour cette société de réserver sur ses factures une case pour les « frais de soudoiement » ? Ça éviterait de laisser ses clients dans l’incompréhension, le néant et le flou.

Louis-César BANCÉ