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M. NANA NOÉ, BURKINA FASO : »BIENTÔT L’ÉTAT N’AURA PLUS RIEN À OFFRIR. COMPTEZ SUR VOUS-MÊMES ! »

M. NANA NOÉ, BURKINA FASO : »BIENTÔT L’ÉTAT N’AURA PLUS RIEN À OFFRIR. COMPTEZ SUR VOUS-MÊMES ! »

Au Burkina Faso, une école de formation sanitaire dénommée YEELBA, sort de ses entrailles, depuis des années, des hommes et des femmes habilités à travailler dans le milieu de la santé. Compte tenu des performances réalisées par cette école, qui a, par sa formation qualitative, donné au Burkina et au monde des infirmiers expérimentés, le fondateur de cet établissement, monsieur Nana Noé, a fort de cela reçu plusieurs reconnaissances aussi bien nationales qu’internationales. Distingué et décoré par l’État burkinabè, honoré par les grandes métropoles pour avoir su faire de l’excellence la devise de l’école privée de santé YEELBA, monsieur Nana Noé a été de nouveau heureux de donner à la société 22 nouveaux agents sanitaires à la faveur de la sortie de promotion de ces derniers lors d’une cérémonie qui se tint le 23 Janvier 2021, dans la ville de Ziniaré.

Baptisée Droit-Dignité-Soin et parrainée par monsieur Sawadogo Sibewende Donatien un travailleur d’un charisme hors norme, la promotion des 22 promus, a, au cours de l’évènement, bénéficié des juteux conseils de leur fondateur, monsieur Nana Noé. Il leur a en effet enseigné la culture du leadership et la valeur de l’entrepreneuriat, leur disant qu’il est inacceptable qu’ils comptent sur la manne de l’État, inacceptable qu’ils en attendent de l’emploi et que bien au contraire, au lieu d’être des demandeurs, ils devraient être des pourvoyeurs, de ceux-là qui offrent, à travers leur génie, parce que le secteur privé leur donne tellement de possibilités ! Pour monsieur Nana Noé, bientôt, l’État n’aura plus rien à offrir. Il s’explique à travers ce pan de son discours :

 »Ceux qui veulent réussir ne doivent pas compter sur l’État, mais sur leurs propres ressources. De toute façon l’État même se cherche aujourd’hui, et compte plutôt sur votre génie. Valorisez-vous, et l’État sera à vos pieds, prêt à faire de vous un collaborateur de choix et à vous élever. Eh oui, aujourd’hui l’État même se cherche, submergé qu’il est par cette masse de citoyens qui veulent tous intégrer la fonction publique parce que se disant qu’il y a plus de garantie. Sauf que maintenant, la réalité est qu’il y a moins d’offres que de demandes, si bien que l’État est en train de réduire drastiquement son nombre de personnels. Voyez-vous, dans les concours où on recrutait 100 personnes, aujourd’hui on en sélectionnera que 2, 3 ou 5 admis au maximum. Pourtant, la population augmente, le nombre de diplômés également. Alors, proportionnellement à cela, logiquement, l’offre de l’État devrait grimper, mais non, elle recule, régresse. À l’ENAREF par exemple, École de registre financière, cette année on est passé de 100 recrues à 5 ! Qu’est-ce que cela signifie ? Ça veut dire que l’État veut réduire son effectif pour mieux gérer son budget et il y aura un jour où il n’aura plus rien à offrir. Car de toute façon, il n’est pas dupe, il sait que parmi la pléthore de fonctionnaires censée travailler, seule une minorité est au four et au moulin pendant qu’il y a un grand nombre qui va au bureau pour dormir, ensuite se balader en ville pour faire ses propres affaires, et percevoir un salaire de fonctionnaire à la fin du mois. Ces fonctionnaires-là sont nuisibles pour la bonne marche du pays, fonctionnant rien que comme des opportunistes, des parasites, des paresseux, des  »côcôtis ». L’État aura plus de respect pour celui qui sait créer des opportunités plutôt que d’attendre des opportunités. Il encouragera ceux qui veulent prendre des initiatives au lieu de se décharger sur lui. 

Une petite anecdote. Pour arriver où je suis, j’ai dû il y a plusieurs années de cela, démissionner de mon poste de la fonction publique, à l’action sociale, pour me lancer dans le privé. C’est parce que j’ai osé, que j’ai pu réaliser. Ne soyez pas comme cette vague de fonctionnaires qui s’agrippent à ce qu’ils appellent eux-mêmes  »le peuple béni » en faisant des salaires étatiques, leur va-tout. Soyez de ceux qui savent créer, en ayant confiance en vos propres ressources. Ayez toujours l’esprit vivace et dynamique… »

Monsieur Nana Noé, fondateur de l’école privée de santé YEELBA, a terminé en rappelant à la promotion la valeur sacerdotale que représente la fonction d’agent de santé et qu’il est indéniable de traiter les patients avec amour et professionnalisme, sans discrimination, dans le strict respect de leur dignité. Il a invité le ministère de la santé à donner du sien en aidant l’école YEELBA à atteindre bien de meilleurs objectifs pour le bien-être de la société.

Bon vent à la promotion Droit-Dignité-Soin qui fait son entrée à point nommé à un moment crucial de l’humanité où une pandémie sévit.

Louis-César BANCÉ

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