Quand on exerce dans le domaine de la mode, on voit toutes sortes de choses avec les femmes ! Ce que tu n’as jamais expérimenté, il ne faut pas dire que femme ne peut pas faire. Elles sont capables de tout !

Couturier à Treichville depuis une vingtaine d’années, j’ai été souvent confronté à des propositions indécentes de la part de certaines dames. La plus récente est une anecdote qui s’est passée au cours de la première semaine de ce mois de mars. Il s’agissait d’une femme d’une trentaine d’années à qui j’avais confectionné des tenues. Elle m’avait payé 60 pourcent de ma main-d’œuvre en promettant d’éponger sa facture à la livraison de ses robes. Cependant, à la livraison, elle me confia avoir de sérieuses difficultés à me payer. N’ayant pas d’argent, ma cliente me fit une proposition en me chuchotant à l’oreille : « Dieudonné, si ça te dit, je pourrais m’offrir à toi pour une nuit, en échange de l’argent que je te dois. Tu vois la façon dont je suis en forme, non ? Tu vas apprécier ! »

Vraiment, ma cliente était en pime ! Rien à envier à Eudoxie Yao. Curieusement, j’avais quant à moi la taille de Grand P. Présage du destin ? J’aimais surtout la poitrine pantagruélique de la belle jeune femme dans laquelle je me souviens avoir nagé le jour où j’ai pris ses mesures. J’avais adoré, et peut-être que la go bobaraba s’en était rendue compte. Pendant quelques instants, j’ai fait semblant d’être offusqué par le contrat que me proposait ma débitrice avant de finir par céder. Le même soir, nous nous sommes attrapés à l’hôtel LCB de la ville, pour nous  »framponner » copieusement, jusqu’au lever du jour. L’après-midi, elle est passée à mon atelier récupérer son colis avec un large sourire :

-« Dieudonné, j’ai faim, m’a-t-elle dit. »

Je lui ai remis 10.000 francs, et elle s’en est allée. Mais vous savez quoi ? Je l’ai maudite pour toute sa vie quand j’ai appris une semaine après que c’était une femme mariée.😮

Louis-César BANCÉ