J’ai passé cinq ans à discuter avec Vanessa, par Internet avec webcam. Belle et sympa, elle m’avait séduit en me donnant l’envie de faire d’elle ma femme. D’ailleurs, amoureux virtuels, nous étions comme des fiancés. Puis j’ai quitté l’hexagone un soir d’été en atterrissant à Babi un jour de soleil. Ma correspondante et moi, après cinq ans de relation à distance, devions nous voir pour la première à La baie des milliardaires, un coin de divertissement chic dans la commune de Songon, un bel endroit lagunaire. Nous avions prévu passer la nuit ensemble pour concrétiser notre idylle. Vanessa m’a dit qu’elle viendrait au rendez-vous avec sa camarade. Ha les filles de Babi ! Elles n’ont pas changé malgré ma longue absence. Bref. Je n’ai pas aimé l’idée, mais par amour pour ma dulcinée, j’ai dû accepter sans faire le difficile.

          
Le jour de la rencontre, dans un maquis au bord de l’eau, ma doubéhi m’a présenté à son amie, Macoura Cuibazo, une apoutchou au cra joliment sculpté, au gbokolo intensément nerveux qu’on pouvait apprécier à l’intérieur de son collant gris. Ah le collant ! Quelle ingénieuse création ! Depuis que j’ai vu l’accompagnatrice, mon cœur a chaviré à 90 degrés. Comment dire à Vanessa que c’est plutôt avec sa camarade que je veux passer la nuit ? Je suis tombé amoureux de Cuibazo, dès que je l’ai vue. Vanessa m’a l’air d’être une pintade plumée devant Macoura. Cette dernière, comprenant par mon regard que j’étais intéressé, me répondait positivement en me jetant des yeux de phare. Secrètement, nous brûlions d’envie de nous marplôrh.😭 Vraiment, si seulement Vanessa pouvait laisser la volonté du seigneur s’accomplir ! 😭

Louis-César BANCÉ