J’étais en dédicace à la librairie. La caissière m’a soufflé que Michel Gbagbo est dans la salle du premier étage, en train d’assister à une conférence et qu’il serait intéressant que je l’aborde à sa sortie. Elle n’avait même pas besoin de m’en faire la suggestion, je l’aurais approché tout seul, de toute façon, en le voyant… Bah, ce n’est pas pour autant qu’elle n’a pas bien fait, au moins j’étais aux aguets.

          Vers 14 heures le fils de l’ex-président a descendu les marches de l’escalier, accompagné de ses amis. Leur conférence terminée, ils sortaient de la librairie quand je l’ai accosté pour lui présenter mon roman. Ses amis lui firent signe qu’ils étaient empressés. Mais il marqua une pause pour échanger avec moi, se rendant d’une disponibilité épatante.
– J’aime la littérature, me dit-il en feuilletant mon bouquin dans un sourire. Ma fille aussi, elle n’a que 10 ans, est une dévoreuse de livres. Je crois que le résumé que tu me fais de  »Le cahier de souvenirs » va l’intéresser. Je le prends.

        C’était le 29 Mai 2018, et j’ai beaucoup apprécié l’esprit convivial de mon interlocuteur, qui a parlé avec moi, en prenant tout son temps, familièrement, comme s’il s’adressait à un ami.

Louis-César BANCÉ

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