Depuis ce matin du mercredi 18 novembre, toute la toile est en branle. On parle d’une vidéo sextape d’une très jeune fille avec un homme plus âgé, qui a fuité. Ceux qui n’ont pas encore visionné la vidéo supplient ouvertement pour qu’on la leur envoie :

« s’il vous plaît, qui a la vidéo ? Vous pouvez me l’envoyer ? Depuis je cherche à la voir mais personne pour me l’expédier. Tant que je n’ai pas regarder je ne peux pas commencer ma journée, je ne peux même pas manger. On dit que la fille-là est dangereuse hein, qu’elle a diplôme de pliement…»

Les organisations des droits de la femme et des enfants sont choquées que des adultes conscients puissent montrer tant d’acharnement pour avoir une vidéo où il serait question d’une fillette en maplôrly. Personne pour condamner. Même certaines femmes qui ont pu voir la capsule se lâchent sans vergogne : « j’ai regardé mais vrai-vrai là la petite est trop danhéreuse. Sa façon de se plier là je n’ai jamais vu ça. Nous-mêmes les grandes sœurs on n’a pas ce talent…»

Incroyable, mais vrai ! Les adultes se laissent aller à la curiosité plutôt qu’à la dénonciation. Cette histoire de  »qui a la vidéo » est la preuve que notre monde va à l’égarement, dans un gouffre sans fond. Ressaisissez-vous ressaisissons-nous !

Eh bah, c’est la tendance sur les réseaux sociaux maintenant. Le buzz avant la morale ! Où va le monde ? Je condamne avec la dernière énergie tous ceux qui demandent à voir la vidéo. C’est indécent. Immoral. Mais pour mon métier de journaliste, permettez-moi que je puisse la voir d’abord afin d’être plus poignant dans ma dénonciation de l’impudicité. Je regarderai…pour mieux condamner. Mais le hic est que je n’ai pas encore le  »wé ». Qui a la vidéo ?

Louis-César BANCÉ