«Bonsoir Carmen. Depuis que je suis parti brusquement dans la nuit du 12 août 2019, je n’ai pas cessé, depuis l’au-delà, d’observer tes faits et gestes. Oui, ici aussi, nous pouvons suivre, par un mécanisme divin, toutes les actualités de la terre. Et ce que je peux dire, c’est que tu ne manques pas d’occuper l’actualité. Mon départ a fait de toi, une véritable star ! Je n’ai rien contre cela. Au contraire, je me réjouis pleinement de ton épanouissement. Seulement, souviens-toi qu’après t’avoir emmenée chez moi, nous vivions de sorte que tu étais complètement effacée. C’est vrai que je t’ai rencontrée dans le milieu de la nuit, mais tu étais la muse que je gardais jalousement pour moi, entre mes quatre murs, un mythe pour les autres, et tu acceptais bien que je te fasse très peu de projecteur.

À peine je suis parti cependant que tu es devenue une actrice agitée du monde people, qui se plait à attirer vers elle, les projecteurs. Tu n’as pas perdu de temps. Je ne m’en offusque pas du tout, même si j’estime que pour le respect de mon nom et pour ce que ça représente pour le public, tu aurais pu jouer la carte de la discrétion. Après tout, je t’ai honorée à travers une dot, en plus d’être le père de ta fille. La mort anéantit-elle ces glyphes forts qui nous lient ? Non.

Le 9 octobre 2021, tu es passée à la télé, et à la question de savoir avec quels moyens tu effectues tes nombreux voyages à Dubaï et ailleurs, tu ne t’es pas gênée de dire que ce sont tes nombreux pointeurs qui te les offrent. Pointeurs, au pluriel. Carmen, tu es la veuve du Daishi. Je ne suis pas un défunt ordinaire. Étais-tu obligée de révéler au monde la source de tes privilèges ? Les éclaboussures peuvent suivre un homme jusqu’à la tombe, surtout quand il régnait sur un empire, comme moi.

Quand nous étions ensemble, Carmen, je ne t’ai jamais vue publier sur la toile des photos osées de toi. Tu sais bien que tu n’aurais pas osé, car ton image allait de pair avec la mienne, moi qui ne badinais pas avec mon honneur. Je ne veux pas être long, car j’ai tant à dire. J’ai profité juste de la connexion du médium LCB pour te transmettre un pan de mes ressentis. On te court après parce que tu es un symbole du Daishi que je suis. Tout en te proférant des vœux de bonheur à tous les niveaux de ta vie, je te souhaite d’avoir l’esprit de discernement dans tout ce que tu entreprendras, et si possible, d’agir de sorte à ne pas écorcher mon honneur. J’embrasse Rafna.

Ton chéri, Ange Daishi »
**

Louis-César BANCÉ

(#LCB #Parodie #DjArafat #CarmenSama)