Ce 9 juin, parti accompagner ma fille à l’école à l’occasion de leur kermesse de fin d’année. Elle me dit :

-Papa, on aura droit à une pléthore de jeux, dans la cour de l’établissement. C’est un jeu à 200 francs. Paye au moins dix jeux pour moi ? Comme ça je vais multiplier mes chances de gagner. On peut gagner des tablettes, des paquets d’eaux embidonnés, et même des écrancs plasmas !

-Ah bon, des écrans plasmas ?

-Oui papa, comme ça je pourrais changer ta télé et t’en donner une de plus grande comme ta taille !

Je croise les doigts. J’espère que Bancette va gagner les gros lots…

En même temps ça ma rappelle les jeux de tombola que nous jouions lorsque nous étions tout-petits. Les ballons, que nous appelions pimpins, étaient accrochés à un carton rectangulaire couvert d’un plastique. Ça sentait bon. Il fallait choisir un papier où était dissimulé un numéro, en espérant tomber sur les gros ballons. Bizarrement on ne piochait que les petits ballons. Les gros, tant convoités, étaient ingagnables. Et quand le lot d’ensemble diminuait, augmentant nos chances de gagner, le boutiquier s’arrangeait toujours à renouveler le carton de jeu, et c’était parti pour la routine de nos insuccès. En grandissant j’ai fini par comprendre que ceux qui nous proposaient ces types de tombola étaient dans un tour de haute « marmaille » !

Louis-César BANCÉ