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QUAND UNE BELLE VENDEUSE D’EAU GLACÉE ME FAIT PERDRE LA TÊTE

QUAND UNE BELLE VENDEUSE D’EAU GLACÉE ME FAIT PERDRE LA TÊTE

J’ai très soif cet après-midi à Adjamé quand je hèle une vendeuse d’eau glacée qui marche devant moi. Elle se retourne, vêtue qu’elle est dans un gros boubou bleu, et venant dans ma direction, manque de s’écrouler en me reconnaissant :

-« Ehé, c’est toi, Louis ?»

  • «Wahou, et c’est bien toi, Alice ? Tu as pris du poids, là. Tu vends de l’eau maintenant ?»

La vendeuse d’eau baisse la tête, comme couverte de honte, avant que je ne l’encourage à supporter mon regard :

  • «Oh Alice, j’apprécie vraiment ton courage. Tu as une grandeur d’esprit. Tu ne te dis pas que parce que tu es belle et diplômée, tu ne devrais pas vendre de l’eau. Tu es une femme battante, et tu as tous mes encouragements. »
  • «Merci beaucoup Louis. C’est réconfortant. Dis, ça fait une éternité qu’on ne s’est plus revus ! Tu t’es remis avec une autre depuis qu’on s’est séparés ?»
  • «Euh, oui. Je sors actuellement avec la fille d’un ministre, mentis-je avec mon air le plus sérieux. C’est une fille vraiment bien. Et toi ?»
  • «Moi non ? Fhum, je suis toujours à la recherche de l’âme sœur. »
  • «Ça va aller, Alice. Peut-être que tu pourrais la trouver parmi les vendeurs ambulants qui déambulent par ici, sait-on jamais. »
  • «Fhum ! Je crois que tu as soif. Tiens !»

Mon ex petite amie me remet un sachet d’eau, que je bois d’un trait. Je lui tend ensuite un billet de 10.000 francs qui la laisse complètement abasourdie :

-« Pourquoi ce gros billet ? Je ne t’ai pas demandé de me payer !»

  • «Tu m’imagines en train de boire ton eau, gratos ? Non, Alice. Ce billet, c’est pour toi. C’est ma contribution, pour t’encourager. Prends-le sinon je ne serais pas content. » Il me faut insister pour qu’Alice empoche mon argent. Il y a bien longtemps qu’elle et moi n’avions plus communiqué.
  • «Tu n’as plus mon numéro, Louis ? me demande-t-elle avant de prendre congé de moi.»
  • «Redonne-le moi, que je l’enregistre, répondis-je alors que je connais son numéro par cœur malgré notre « divorce » séculaire.»

-« Après l’amour ce n’est pas la guerre, hein, Louis. Comment tu peux ne plus avoir mon numéro ? Pas grave, prends-le. »

Après qu’Alice et moi nous sommes dit au revoir, je retourne à l’atelier où je travaille comme employé pour le compte de mon patron, un technicien nigérian. Il m’avait envoyé lui acheter une pièce pour la réparation d’un appareil électronique.

-« Et la pièce, tu l’as eue ? me demande Abiola, mon boss. »

-« Patron, je suis désolé, fis-je des larmes dans la voix. Un voyou d’Adjamé a glissé sa main dans ma poche, à mon insue, et m’a volé les 10.000 francs que vous m’avez donnés. »

  • «Qu’est-ce que tu racontes. Tu te fous de moi ? »

Un autre employé de l’atelier, kpakpato devant l’Éternel, me surprend avec son intervention :

-« Patron Abiola, ne croyez pas un seul mot de ce qu’il raconte. J’étais au carrefour, pas loin de lui, quand je l’ai vu faire don de 10.000 francs à une belle vendeuse d’eau qu’il était en train de brèker…»

Louis-César BANCÉ

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