La première est l’épouse légitime Simone Ehivet. Appelée affectueusement « la lionne Abouré », elle fait la connaissance de Laurent Gbagbo dans les années 70. Compagne de lutte de ce dernier depuis 1982 où elle co-fonde le FPI (Front Populaire Ivoirien) avec plusieurs autres, elle devient sa compagne de vie depuis le 19 Janvier 1989, année de leur mariage civil.

La seconde, c’est Nadiani Bamba. « Nady » comme on l’a surnomme, sort de l’ombre au début de l’an 2000. Son union avec l’ex-Président Ivoirien ne porte pas la marque de la mairie, mais elle est quand même scellée en 2001 selon les rites coutumiers « mahouka » et musulman.

Et depuis 2001, les deux femmes partagent cet homme sous les yeux de tous. Influence contre influence, jusqu’à ce que Laurent Gbagbo vive son exil forcé en Belgique plus près de « Nady » que de Simone, restée en Côte d’Ivoire.

Après 10 ans d’absence, de retour en Côte d’Ivoire, hier, Jeudi 17 Juin 2021 , les enjeux qui attendent le « Woody de Mama » sont énormes. Si certains espèrent de lui qu’il unisse les fils et filles de ce pays, au sein de son parti politique, les relations ne sont plus au beau fixe. Les militants du FPI sont divisés en deux clans: les pro-Simone et les pro-Nady. Les premiers cités sont blessés dans leur amour propre depuis que l’avocat de la « lionne Abouré », Maître Rodrigue Dadjé a fait une annonce sur sa page facebook.

En effet, selon l’avocat, Simone Gbagbo aurait été sommée de ne pas se rendre à l’aéroport sous instruction de celui qui demeure jusqu’à preuve du contraire son époux. Dès lors, l’avocat a reçu plusieurs insultes allant jusqu’à des menaces. Avec les toutes premières images de l’ancien Chef d’État de Côte d’Ivoire, qui le montrait « collé-serré » avec sa seconde épouse; Puis la courte vidéo des retrouvailles (froides) entre Simone et son mari, qui semblait lui demander de partir (avec des gestes de la main), beaucoup sont encore sous le choc. Gbagbo a (si on s’en tient aux faits, et aux publications de certains de ses partisans sur les réseaux sociaux), du pain sur la planche.

Le père pourra t-il réconcilier les enfants de la maisonnée pendant que ses deux femmes sont en plein « gnaga » de « titularisation » ? Voici la question que beaucoup de personnes se posent en ce moment.

Jocelyne Ozouah Souhainé