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Souffrant d’un palu, je drague malgré tout une vendeuse de mangues et voici comment ça se termine

Souffrant d’un palu, je drague malgré tout une vendeuse de mangues et voici comment ça se termine

Quatre jours que le palu m’avait terrassé. Je n’avais plus l’appétit. Manger quelque chose m’apparaissait comme une corvée, une torture. J’habite seul. J’envoyais un petit du quartier pour m’acheter les petits plats de dehors. Mais toutes les nourritures qu’il m’envoyait pourrissaient à mes pieds sans que je ne les aies goûtées. Ma bouche était terriblement amer, comme on le dit en argot ivoirien, avec cette langue incapable de lécher la moindre recette. Je faiblissais, maigrissais effroyablement. Moi, de nature si potelé comme Barthélémy Inabo dans son avant-avant, j’étais devenu si sécheron que Clovis N’zong se serait senti royalement Iron Biby à mes côtés.

Si je ne mangeais pas quelque chose au plus vite, ce n’est pas sûr que je survivrais. Mon bon petit du quartier n’étant pas présent, au prix de mille et un efforts, je me traînai pour sortir de la maison, en vue d’acheter des fruits quelque part : rien ne pourrait passer à part des oranges. C’est du moins ce que me dictait mon organisme.
La vendeuse habituelle, une maman du quartier, n’avait pas travaillé. Sa table était vide. Dans les encablures de ma maison, sur le sentier, je levai la tête et aperçus heureusement une marchande ambulante ayant sa cuvette pleine de fruits sur la tête. Je l’interpellai de ma voix faible :

-Mamman ! Viens pardon.

Elle s’approcha précipitamment vers moi, et me sourit.

-C’est combien tes oranges-là ? lui demandai-je le dos courbé et les mains sur mes genoux.

-Tonton ce ne sont pas des oranges hein, ce sont des mangues.

-Oh, désolé, j’ai une mauvaise vue, parce que je suis malade. Et en fait, ce sont des oranges que je veux boire, alors à force de penser à ça j’ai dû les voir dans ta cuvette, en mirage…

-Tonton yako. Tu es malade. Si ce sont des oranges dont tu as envie, je ne sais vraiment pas comment t’aider. Moi je ne vends que des mangues… Mais tonton, il faut essayer mangue-kêh. Peut-être ça pourra passer ?

-Ça ne pourra pas passer. Rien qu’à y penser ça me donne envie de vomir. Je veux des oranges.

Je fis un effort pour me redresser. Mes yeux se braquèrent soudain sur la poitrine de la marchande. Elle disait ne pas avoir d’oranges, pourtant il y en avait deux, de bien plantées derrière son body blanc. Elle détourna la tête de ma face en voyant la direction de mon indécent regard.

-Fhum, toi aussi. Tu dis tu n’as pas oranges. Et jolie-jolie qui est sur toi même là c’est quoi ? Hein, pourquoi tu fais ça ? lui fis-je remarquer.

Mon humour me faisait un peu de bien, surtout quand la jeune commerçante sembla y répondre favorablement, en souriant :

-Fhum tonton, de quelle orange tu parles même ?

-Tu fais comme si tu ne sais pas. Dis-moi comment tu t’appelles.

-Tonton je m’appelle Matinnin.

-Tu as un joli nom dèh. Moi je m’appelle Mathurin. Regarde comme nos noms se ressemblent, ça rime on dirait mari et femme. Matinnin, faut plus m’appeler tonton hein, tu as compris ? Tu es jolie hein. Voici ma porte là-bas, viens m’accompagner chez moi, je vais acheter toutes tes mangues pour t’encourager.

-C’est vrai ça, tonton ?

Ma façon de la regarder la fit se rétracter :

-Eh, Mathurin… Tu vas prendre toutes mes mangues-là vraiment ?

-Oui, toutes. Mais ce sera pour les garder dans mon frigo. Ce dont j’ai envie par contre maintenant, ce sont les oranges que tu as sur toi. Matinnin, walaye que c’est ça qui peut me guérir.

La vendeuse se mit à sourire allègrement, en comprenant très bien ce que j’attendais d’elle. Était-ce la recherche du gain qui l’attira vers moi ou était-elle tombée instantanément sous mon charme ? Je crois que j’avais su l’aborder, lui dire les mots qu’il fallait, avec mon humour indécrottable. Vous ne croyez pas ? Elle m’aida à marcher. Doucement, je m’appuyai sur elle, et nous avancions vers ma demeure, comme mari et femme. Son baya remuait au dessus de son joli ventre que laissait entrevoir le morceau de pagne sexy qu’elle avait noué. Son front, couronné de deux colliers traditionnels, lui donnait un style atypique de reine égyptienne, rare et unique. Je ne cessais de l’admirer pendant que nous nous introduisîmes chez moi.

-Fhum tonton, chez toi est joli dèh !

Je la lorgnai.

-Eh, j’ai oublié. Mathurin…

Je lui souris en lui répondant :

-Voilà ! Ici là, c’est chez toi aussi, tu as compris ?

Matinnin déchargea toutes ses mangues dans mon gigantesque frigo. Elle visita ma demeure, impressionné. Puis nous nous assîmes au salon, une bouteille de champagne sur la table. Bien sûr que je ne pouvais pas boire, même si je me sentais de plus en plus bien en regardant la belle créature qu’était ma visiteuse. Après quelques gorgées, il me sembla qu’elle devenait un peu saoule :

-Mathurin, tu veux voir mes oranges ?

-Oui bébé…

-Approche-toi plus près, ça va soigner ton palu…

Je coinçai la magnifique fille sur le coin du fauteuil. Elle déposa son verre et enleva son body. Les deux magnifiques oranges étaient dressées comme deux lances roquettes. Pour emprunter l’expression d’Arafat DJ, elle possédait des bobitanas, des lolos pointus. Ma main droite partit pour presser la première quand ma bouche fusait vers la deuxième pour la téter. Et avant que je n’atteigne les deux terres promises, je me réveillai soudain en sursaut sur mon lit d’hôpital où j’étais hospitalisé depuis deux jours. Ma femme, au chevet de mon lit, me donna un côcôta avec son index dur :

-Mathurin, y a quoi ? C’est dans ton sommeil-là tu veux embrasser mes seins ? Tu ne vois pas que l’enfant est en train de téter ?

Bizarrement, ma bouche fonçait vers les seins nus de ma femme, que mordait le cinquième bébé qu’elle m’avait donné. Où était Matinnin, ma vendeuse de mangues avec ses magnifiques bobitanas ? Bon Dieu, j’avais rêvé, et devant moi, la réalité me présentait les tapettes, le placali sur la poitrine de mon épouse. J’avais voulu me recoucher pour achever mon doux rêve, mais le docteur entra dans ma chambre en secouant sa seringue. Ce n’était pas moi qui allait sucer de jolies oranges, c’était mes oranges fessières qui allaient se faire piquer !

Louis-César BANCÉ

[email protected]

#Littérature #Divertissement #Nouvelle

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